La production d’un podcast pour en savoir plus sur l’agriculture bretonne

Dans un secteur où l’innovation se fait souvent sur le terrain, la production de podcast pour promouvoir l’agriculture bretonne est une approche audacieuse et novatrice. Rencontre avec Anne des Roseaux-Layer, directrice des contenus chez Saooti, et Mathieu Simon, chef de projets communication chez Agriculteurs de Bretagne, qui nous dévoilent les coulisses de leur collaboration.

Quelles sont les missions d’Agriculteurs de Bretagne ?

Mathieu : Agriculteurs de Bretagne a pour mission de promouvoir l’agriculture en Bretagne. L’Association se concentre sur trois objectifs principaux : rapprocher le grand public de l’agriculture par divers événements et via les réseaux sociaux, éclairer le débat sociétal en fournissant des informations pour aider le public à comprendre et à se faire une opinion sur l’alimentation et l’agriculture, et replacer l’agriculteur au cœur de la société, un citoyen comme tout le monde.

Peux-tu nous parler de ton rôle précisément ?

Mathieu : Je suis chef de projet communication, l’un des trois à ce poste dans l’Association. Je m’occupe des créations digitales : réseaux sociaux, production de contenus audiovisuels audio, vidéo et de contenus écrits, ainsi que des actions éducatives comme le programme « Ma classe à la ferme ». Une collègue gère l’événementiel agricole et une autre s’occupe des événements grand public. Nous travaillons en transversalité, ce qui signifie que nous nous aidons mutuellement selon nos compétences et les projets en cours.

Quels sont les leviers que tu utilises dans la stratégie de communication de l’Association ?

Mathieu : Tout d’abord, il faut savoir que c’est l’événementiel qui a fait connaître l’Association. C’est aujourd’hui encore, un levier très important pour l’Association. Nous participons activement à divers événements sportifs, maritimes et culturels de la région, comme les Vieilles Charrues et les fêtes maritimes de Brest et nous faisons la tournée des marchés durant l’été. L’objectif est d’aller à la rencontre des populations pour lever les clichés et les conforter dans le rôle de l’agriculture en France.

Pour renforcer notre présence terrain, les réseaux sociaux jouent un rôle crucial. Nous sommes présents sur Facebook, Instagram, TikTok, Twitter et LinkedIn. Cette présence digitale permet de renforcer les liens avec le grand public et le secteur B2B.

Enfin, le programme éducatif « Ma classe à la ferme » nous permet de nous adresser aux enfants en travaillant directement avec les enseignants et les agriculteurs.

Quels sont les principaux publics cibles de vos campagnes de communication (consommateurs, agriculteurs, partenaires, etc.) ?

Mathieu : Notre principal public cible est le grand public, en particulier les familles et les enfants. Nous organisons des événements comme les portes ouvertes à la ferme le premier dimanche de juin pour offrir une expérience familiale. Les familles sont plongées au cœur des exploitations agricoles et participent à la vie de la ferme de manière ludique.

Ensuite, le programme « Ma classe à la ferme » cible spécifiquement les enfants scolarisés avec des kits pédagogiques adaptés aux activités agricoles locales. Chaque agriculteur travaille avec un enseignant sur l’élaboration de son kit constitué de magazines, panneaux pédagogiques, graines à semer qui est distribué lors des visites pédagogiques à la ferme. Et la production du podcast Dis, qu’est-ce qu’on mange, vient ainsi compléter ce dispositif.

On voulait une fée Rock & Roll

Mathieu Simon – Agriculteurs de Bretagne

Pourquoi la production du podcast était nécessaire pour Agriculteurs de Bretagne ?

Mathieu : Alors pourquoi l’audio ? Pour plein de raisons en fait 😊. Nous avons constaté la montée en popularité des podcasts et, à l’Association, nous sommes beaucoup de jeunes parents qui cherchons toujours des alternatives aux écrans. A l’image des boites à histoires, le podcast a fait son arrivée pour produire des contenus éducatifs et divertissants avec des récits captivants et ludiques pour relier l’agriculture aux enfants.

Quels sont les principaux objectifs que tu espères atteindre grâce à cette production de podcast ?

Nous visons à éduquer les enfants sur l’agriculture et à toucher indirectement les prescripteurs que sont les parents et les enseignants. L’objectif de cette production de podcasts est de créer un format brand content pour développer la notoriété de l’Association sur un public plus large notamment avec la distribution sur l’ensemble des plateformes de streaming audio afin de permettre une meilleure compréhension de l’agriculture au sens large et au-delà des frontières bretonnes.

Comment le projet s’est-il organisé entre Saooti et Agriculteurs de Bretagne ?

Anne : Le cahier des charges était de s’adresser aux enfants. On ne s’adresse pas aux enfants de la même façon qu’aux adultes. Il nous fallait vraiment un storytelling qui capte leur attention. D’abord, il faut proposer des contenus qui ne soient pas trop longs. Il faut ensuite travailler leur imaginaire et utiliser leur code de langage. Ce qui nous semblait le plus pertinent, c’était de mélanger fiction et réalité. Nous avons fait le choix, avec Mathieu, d’avoir la présence d’un véritable enfant, Gus, un garçon de 9 ans, et de créer le personnage de Lilou, une petite fée espiègle et rigolote, tout en intégrant des récits de réels d’agriculteurs pour aller chercher une parole vraie.

Mathieu : On aurait pu aller chercher des comédiens pour cette production de podcasts notamment pour les récits agricoles mais valoriser le travail de vrais agriculteurs correspond à l’ADN de l’Association. Cela nous semblait évident pour apporter de l’authenticité au podcast. Varier la fiction et la réalité avec un univers enfantin, pour moi, c’est ça qui a contribué à la réussite de notre série. Tous les enfants, qui l’ont écouté, se sont retrouvés dedans.

Anne : Toute cette organisation était un pari puisque Gus réalisait ses prises de son en studio d’enregistrement sans la présence de Lilou, incarnée par une comédienne, et en parallèle, nous avions les agriculteurs à la ferme sans la présence des 2 personnages principaux. Ce qui a valu quelques mises en situation de Mathieu en petite fée (rires).

Quelles sont les stratégies que vous utilisez pour promouvoir vos podcasts et augmenter leur visibilité ?

Mathieu : Pour cette première production de podcasts, nous avons misé sur l’organique et notre communauté sur les réseaux sociaux, avec quelques campagnes de publicités sur Facebook et Instagram pour favoriser la diffusion de chaque nouvel épisode.

On a tiré les enseignements de cette méthode et pour les prochaines saisons, nous prévoyons d’investir davantage dans le sponsoring pour augmenter la visibilité.

Quels sont les éléments de l’accompagnement Saooti que tu trouves indispensables ?

Mathieu : J’ai énormément apprécié la réactivité des équipes et le côté humain de Saooti. Que ce soit, toi, Anne, Bruno ou Emilie, la journaliste terrain. La relation était fluide et votre compétence éditoriale a été indispensable à la réussite du projet. Pour chaque épisode, c’était un plaisir de travailler avec vous. C’était notre toute première série et cela a permis d’être en confiance.

Anne : On a vraiment échangé de façon extrêmement fluide et en confiance. C’est fondamental dans les projets. Nous avons pu échanger librement et comprendre les contraintes de chacun pour un travail ultra productif. C’était vraiment chouette.

Merci à Agriculteurs de Bretagne pour leur confiance pour la production de ce podcast dédié à la pédagogie agricole auprès des enfants. Et il n’y a pas que les enfants qui ont appris des choses 😉. 

Et vous alors cher.e lecteur.trice ? Souhaitez-vous lancer votre série de podcasts ? Discutons-en.