Nous nous retrouvons en septembre pour le 2ème épisode consacré aux Success Story de nos clients. En juin, nous vous parlions de l’expérience du Groupe JLO avec General Electric Health Care. Ce mois-ci, on interroge l’agence sur le plan de communication digital proposé au Groupe Altice lors de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH).
Cette année, c’est avec un podcast en communication interne que le Groupe JLO raconte les histoires de vie et d’expérience professionnelle d’employés du Groupe Altice. L’objectif ? Proposer une campagne de communication pour sensibiliser les collaborateurs du groupe au Handicap et à l’inclusion des travailleurs concernés. Briser les tabous et tordre le cou aux idées reçues. La frontière assez fine entre communication interne et communication externe permet aussi dans un cas comme celui-là de valoriser l’image de marque et la marque employeur. Une entreprise qui s’engage sur de telles thématiques ne peut avoir qu’un reflet positif auprès de futures recrues.
« 80%, le podcast qui donne la parole au Handicap » a ainsi vu le jour grâce à 5 intervenants concernés de près ou de loin. Ce format, très adapté au contexte sanitaire actuel, a rendu possible la campagne de sensibilisation qu’organisent chaque année le Groupe JLO et son client dans le cadre de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH).
Cyrielle Thiebaux, consultante communication RH et QVT au sein du Groupe JLO, et Anne des Roseaux-Layer, Directrice des contenus chez Saooti, nous détaillent les étapes du projet et comment il a vu le jour.
1. Parlez-nous de votre relation avec le Groupe Altice. Comment est-il arrivé parmi vos références ?
Cela fait une dizaine d’années que le Groupe JLO accompagne le Groupe Altice dans le déploiement de sa politique de communication liée au Handicap. Véritable support en matière de maintien dans l’emploi des collaborateurs, de formation des collectifs de travail ou de sensibilisation. Nous avons, depuis toutes ces années de collaboration, établi une belle relation de confiance et de partenariat. Nous travaillons également avec le Groupe Altice sur d’autres objectifs de communication comme la diversité, l’égalité professionnelle ou le sexisme ainsi que sur la prévention santé au travail.
En savoir un peu plus sur la politique Handicap en entreprise sur Agefiph.
2. Cette thématique est-elle un sujet récurrent chaque année ? Quels sont les canaux de communication que vous avez déjà déployés ?
Nous devrions en parler toute l’année. Toutefois, chaque année en novembre, il y a un rendez-vous phare. C’est la SEEPH au cours de laquelle nous mettons en place des campagnes de sensibilisation. L’objectif est d’exposer l’engagement des entreprises en faveur de l’inclusion et de renforcer le sentiment d’appartenance en impliquant les collaborateurs sans tabou.
Que ce soit pour le Handicap ou d’autres sujets en lien avec la Qualité de Vie au Travail, la sensibilisation des collectifs est essentielle pour encourage la communication, éveiller les consciences et faire évoluer les comportements.
Avant le covid, nous nous appuyions beaucoup sur l’événementiel comme canal de communication favorisant les échanges, la libération de la parole pour aborder en confiance ces différents sujets RH autour de la Diversité. La priorité étant de créer les discussions et faire tomber les barrières. Nous avons, dans un premier temps, déployé des stratégies numériques avec des canaux comme la vidéo et plus récemment un jeu en ligne qui teste la connaissance sur le sujet et déconstruit les a priori, ainsi que des webinars. Il ne manquait plus que le podcast pour renforcer le dispositif digital.
3. Pourquoi avoir recommandé à Altice d’utiliser le format podcast en communication interne?
Le podcast est, selon nous, un outil puissant pour parler des valeurs de l’entreprise, faire passer des émotions, parler d’individus et raconter des parcours. Ce que l’on recherchait à travers ce podcast en communication interne c’était d’avoir du « parler vrai » grâce à l’authenticité des témoignages des salariés. Cela renforce la cohénsion et nous espérons qu’ils ont pu briser les idées reçues et permettre à tous d’être plus à l’aise avec la question du handicap au travail. Le format podcast était également pour nous très pertinent car l’absence d’image permettait, de fait, de rendre les handicaps éventuellement physiques invisibles. L’auditeur pouvait ainsi se concentrer sur l’histoire qu’il écoutait sans être parasité par les images et ainsi changer plus facilement le regard.
4. Pourquoi Saooti ?
Nous avons choisi le format en parallèle du partenaire. Lorsque nous avons recommandé au Groupe Altice d’intégrer le podcast dans leur communication interne, on s’est dit « seuls, nous n’irons pas ». Nous souhaitions un rendu de qualité et donc faire appel à des professionnels du métier. C’est en choisissant ce nouveau format de contenu que nous avons choisi Saooti. Nous avons rapidement trouvé le concept dans un timing très serré et l’équipe éditoriale a su répondre à nos exigences de fond, de temps et de budget.
5. Qu’est-ce qui vous a plu dans la relation prestataire / agence ?
Au-delà de la relation prestataire / agence, je pense que le terme de partenaire est plus approprié. En effet, dans notre processus, il fallait respecter un certain nombre d’étapes. La relation était très fluide avec une confiance totale et réciproque qui était facilitante. Nous avons beaucoup apprécié la réactivité et le professionnalisme qui étaient nécessaires dans ce type de projet abordant des sujets aussi bien professionnels que personnels. L’équipe éditoriale de Saooti a aussi su être force de conseil sur :
- la relation créée avec les collaborateurs lors des interviews pour assurer une bonne communication, les mettre en confiance et les faire parler de leur propre histoire,
- la transcription des témoignages et leur sélection pour diffusion au sein du groupe Altice.
Anne des Roseaux-Layer, Directrice des contenus de Saooti, renforce l’idée de cette fluidité évoquée par Cyrielle Thiebaux. En effet, « dans des projets très courts, cela est très important. Pour qu’une relation soit fluide cela passe aussi par la transparence dans les échanges. Il faut notamment pouvoir lever rapidement les points de blocage par exemple. Et puis, la confiance est importante. Elle se construit au fil d’une relation. Ayant déjà travaillé avec Cyrielle, nous avions déjà fait ce chemin. La confiance dans nos compétences respectives : audio et éditoriale chez Saooti et connaissance du sujet Handicap et du Groupe Altice côté Groupe JLO. »
6. Lorsqu’on est sollicité pour un projet de podcast en communication interne comme celui-ci chez Saooti, quelles sont les différentes étapes pour s’organiser ?
« Comme avec tous nos clients, nous avons une façon de procéder très précise, indique Anne des Roseaux-Layer. Dans le cas d’Altice avec le Groupe JLO, cela était un peu différent. Il était essentiel de respecter un certain nombre de variables puisque le projet touchait l’humain et mettait en avant des histoires de vie très personnelles.
Plus globalement, chez Saooti, pour avancer sereinement avec nos interlocuteurs, nous nous rendons totalement disponibles. Cela passe d’abord par une écoute qualitative et des échanges sur leurs objectifs, la compréhension du projet, leurs contraintes ou au contraire les leviers activables facilement. Puis, nous apportons une réflexion et une recommandation la plus en adéquation avec les attentes et la culture d’entreprise. Nous faisons en sorte d’apporter le meilleur concept.
Ensuite, il y a un process assez défini dans la mise en œuvre opérationnelle, nous phasons le projet. Pour celui-ci, le temps était compté et très court, il fallait une grande rigueur de part et d’autre pour respecter les délais. Enfin, une phase particulièrement importante sur ce projet avec JLO a été les entretiens préalables avec chaque témoin, pour nous permettre de mettre parfaitement en lumière leurs histoires et leurs expériences. »
7. Qu’est-ce qui concourt à la réussite d’un projet tel que celui qui nous a lié pour Altice ?
Au-delà de la qualité de la relation avec Saooti, la variété des profils témoins et de leur situation a aussi contribué à la réussite de ce projet.
Le casting des intervenants était primordial. Nous avons organisé un appel à candidatures avec le Groupe Altice. L’idée était de recueillir des histoires de vies variées afin d’apporter un maximum de diversité dans cette première série de podcasts. Nous avons aussi sélectionné les personnes selon leur situation et leur maturité sur le sujet et comment ils ont pu avancer en ayant réalisé ou non une déclaration de travailleur handicapé.
8. Parfois l’empathie pouvait l’emporter sur l’interview selon les interlocuteurs. Comment as-tu géré cela ? Quel était ton objectif à chaque interview pour arriver à la finalité souhaitée par JLO ?
Anne des Roseaux-Layer rappelle que « notre métier c’est de révéler des histoires. Je crois qu’aucun des témoins que nous avons interrogés n’attendaient que nous ayons de la compassion. Cela aurait souligné une différence qui n’en est pas une. Cependant, créer un climat de confiance en respectant ce qu’ils sont et révéler les obstacles qu’ils ont surmontés et contournés pour faire valoir leurs aptitudes dans le milieu professionnel était l’objectif. Parmi nos témoins, certains étaient porteurs d’un Handicap visible, d’autre pas, certains étaient aussi des aidants familiaux. Des situations de vie très différentes avec un objectif commun : celui de faire changer les regards, faire tomber les a priori grâce à cette production de podcast en communication interne. C’était vraiment une très belle expérience, avec des moments très forts et des personnalités habituées à faire face à un type d’adversité que l’on ne connaît que lorsque l’on est concerné. La réussite de ce projet on la leur doit, surtout à eux, qui ont accepté de nous partager leur histoire, tout en faisant passer de vrais messages. »
9. Comment ces podcasts se sont-ils fait une place parmi les outils de communication interne du Groupe Altice ?
Les podcasts ont été diffusés sur 2 semaines avec des rendez-vous précis pour chaque podcast allant jusqu’à la Journée Internationale du Handicap. L’articulation s’est faite en parallèle des autres dispositifs.
Nous avons été force de conseil pour valoriser la série sur les différents supports de communication interne notamment intranet, newsletters, promotion de la campagne sur les différents sites du groupe.
Ce podcast en communication interne a ainsi pu trouver sa place au sein du Groupe Altice et être valorisé.
10. Quels bénéfices Altice a-t-elle tiré de cette expérience en audio digital ?
Cette nouvelle action de communication interne a permis de générer des retours très qualitatifs à la fois de la part des témoins eux-mêmes, ravis de partager leurs parcours et contribuer à la visibilité sur les possibilités d’accompagnement au sein du groupe, mais aussi des collaborateurs. D’une année sur l’autre, la Mission Handicap du Groupe Altice progresse, et petit à petit, les regards évoluent et c’est à noter dans les performances d’actions de communication interne. Nous espérons mettre en place une réelle continuité sur ces sujets notamment grâce à ce format de podcast en communication interne qui a la vertu de durer dans le temps et apporter une seconde vie à la première série que nous avons réalisée fin 2020.
11. A travers l’expérience avec Altice, pensez-vous qu’avec un sujet qui touche aussi bien le professionnel que le personnel, le podcast peut-il créer un sentiment particulier auprès des collaborateurs ?
Le premier sentiment qui me vient à l’esprit est l’émotion. On ne reste pas indifférent à l’écoute de d’histoires de vie d’autant plus quand ils sont racontés avec simplicité, humour et intimité. Cela permet aussi à tout type de collaborateur de se remettre en question sur leur situation, ou celle de leur entourage et de s’ouvrir l’esprit sur tous ces sujets.
Globalement, la mise en place de ce projet podcast a permis de fédérer et de libérer la parole et cela ne peut que générer des sentiments positifs.
12. Les collaborateurs se sont-ils sentis, selon vous, valorisés en parlant de leur propre expérience ? Le podcast est-il le bon canal pour parler de ce sujet ? Plus de proximité, plus d’intimité ?
Cela n’est déjà pas toujours simple de parler dans un micro et, en plus, de son expérience personnelle dans un cadre professionnel est une manière de se confier. Pour certains, c’était la première fois qu’ils parlaient de leur situation. Tous les témoins ont été ravis de cette expérience en soulignant le professionnalisme des équipes. D’ailleurs, parmi les témoins, l’un d’eux était fier de porter son témoignage à travers ce podcast de communication interne pour justement inciter les collaborateurs concernés à se déclarer. En effet, il ne ressentait pas forcément le besoin de faire constater sa qualité de travailleur handicapé car il avait appris à vivre. Mais c’est dans un souci d’exemplarité, pour inciter et libérer la parole, qu’il a participé à ces actions de communication comme une réelle mission d’ouverture.
Anne des Roseaux-Layer, directrice des contenus chez Saooti, ajoute qu’ « avec le choix de l’audio, c’est l’occasion d’être cohérent avec le fait que 80% des Handicaps sont invisibles et, par définition, le podcast s’écoute et permet de ne pas montrer ce qui peut être vu. L’absence d’image a permis de laisser toute la place à l’histoire grâce à l’émotion transmise par la voix. Le podcast favorise réellement la part d’humanité que l’on a souhaité retranscrire à travers tous ces beaux témoignages. Parfois, nous oublions tout simplement le micro et le script pour se laisser le temps de la narration, et c’est ça qui fait l’authenticité des témoignages. »
13. Pensez-vous déployer le format podcast auprès d’autres clients ?
Par rapport aux différents sujets que nous abordons chez Groupe JLO, nous aimerions beaucoup instaurer une communication de ce type que ce soit pour des narrations ou des mises en perspective de notions de diversité et de santé au travail. En ce moment, le sujet phare est la santé mentale des collaborateurs. Suite à la crise covid, des collaborateurs peuvent être en souffrance et parler permet de libérer la parole, briser le tabou de la résistance au stress et de l’épuisement professionnel.
Nous aimons aborder les sujets avec authenticité et apporter des solutions adaptées aux situations et au contexte. Le podcast nous semble être un outil de communication très approprié.
Nous travaillons désormais à intégrer plus facilement le format podcast en communication interne dans nos recommandations. Affaire à suivre … 😊
14. Si vous deviez résumer votre relation de travail avec Saooti en une phrase, que diriez-vous ?
Nous avons travaillé avec un réel plaisir sur un temps très court et très intense et nous sommes très fiers du travail accompli. Nous espérons réitérer l’expérience.
Pour terminer cette belle success story, nous vous proposons d’écouter le podcast de Saooti La Cerise sur les ondes avec Cyrielle Thiebaux du Groupe JLO et Anne des Roseaux-Layer, Directrice des contenus de Saooti. Elles nous expliquent comment le podcast en communication interne est devenu levier de communication et de sensibilisation au sein du Groupe Altice.